CONFERENCE DE PRESSE DU 16 NOVEMBRE 2013
Municipales 23 et 30 mars 2014
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Nous vivons un moment important pour notre ville : nous proposons aux Bollénois un chemin pour faire dégager l’extrême droite.
Je vous propose en introduction de décliner l’identité de celui qui a l’honneur de conduire la liste « Mieux vivre ensemble à Bollène ».
Ensuite ;
En conclusion, je lancerai un appel pour que chacun soit partie prenante de la campagne citoyenne.
Le contexte de ces élections municipales est pour le moins inédit. Va-t-on changer de premier ministre, va-t-on vers la dissolution de l’Assemblée Nationale ? Je n’en sais rien. Ce que je mesure, c’est que nous ne sommes pas seulement dans une crise politique mais dans la crise de la politique.
Je vais à ces Elections Municipales la tête haute parce que la chose qui m’importe c’est l’intérêt général, c’est l’intérêt de Bollène. Je ne suis pas un professionnel de la politique, mais un militant, un bénévole. Les Bollénois me connaissent, j’ai été professeur à Bollène pendant 23 ans dont 20 ans au collège Boudon. En plus de mes cours, de l’attention que je devais à mes élèves, j’ai passé du temps à défendre les postes d’enseignement et de ce fait l’intérêt des élèves. Je n’ai jamais cédé la dessus quelque soit le pouvoir en place. Je n’attends rien d’une carrière politique. Je vais continuer dans la même démarche à savoir défendre l’institution, la commune comme j’ai défendu mon collège en ayant en tête toujours l’intérêt général. Je ne suis pas un doux rêveur et je me sens capable d’exercer sur les services communaux et ceux de l’intercommunalité une commande politique. Ce, à partir du programme que nous avons commencé à définir ensemble.
Ma force c’est la confiance et l’estime de mes camarades du Front de Gauche, de mes amis à Bollène, notre force c’est de déclencher la mobilisation citoyenne qui est en train de changer la donne, de bousculer les pronostics, de remettre l’espoir et l’humain d’abord dans Bollène.
Quelles valeurs nous inspirent ?
D’abord l’idée qu’il n’y a pas un peuple français « pur de race », ethnique quoiqu’en pense Mme Bompard et Beck. La France est une construction politique ! Il y beaucoup de différence entre un Basque et un Alsacien, un Breton et un Corse, un Provençal et un Chti. Pour qu’on puisse fonctionner ensemble, le génie Français, c’est d’avoir su inventer des valeurs universelles : les droits de l’homme, liberté -égalité-fraternité et de les appliquer chez nous d’abord, parce que sinon la France explose.
Nous ne voulons plus les injonctions de Bruxelles, de l’Europe du fric, de l’interdiction du déficit budgétaire (3%), de l’austérité, de la pression de la dette qui gave les rentiers via les banques. Cette Europe du fric notre peuple n’en veut plus, il l’a déjà dit en 2005 !
Le pouvoir de la Commune, du département, de l’assemblée nationale est peu à peu liquidé :
Voilà une des raisons de l’abstention massive, de l’absence de perspectives qui attaque chaque jour notre République. Il faut rétablir la souveraineté du peuple.
Mme Bompard, comme Mme Le Pen refusent de regarder le peuple français en formation comme il existe aujourd’hui avec ses nouvelles composantes, chinoises, africaine, maghrébines. L’une ne peut pas faire fonctionner la France, l’autre ne sait pas faire fonctionner Bollène parce qu’elle clive, divise, isole, met en cause la laïcité (pas plus tard que ce 11 novembre dernier).
Bollène va mal même si l’équilibre budgétaire a été rétabli de manière comptable, la preuve c’est qu’il faut 50 policiers pour faire croire que nous vivons en sécurité (les cambriolages continuent). Sorgues même taille, même sociologie 21 policiers.
En quoi Mme Bompard a-t-elle été utile à cette ville ouvrière, à cette ville de chantier, développée autour du noyau provençal ?
Comment a-t-elle été utile aux nomades du nucléaire, à ces jeunes qui vont travailler en Suisse, de ces travailleurs usés qui vont à Fos tous les matins, à ces Bollénois qui n’ont pas pu travailler sur le chantier de GB2, parce que ceux de l’Est travaillaient pour moins cher ? En quoi elle a aidé ces femmes qui sont caissières, manutentionnaires ou ouvrières à Egide, souvent seule et chef famille ? Que fait-elle pour arrêter l’explosion de la sous- traitance ?
C’est à ceux là que je m’adresse prioritairement ! Qu’ils habitent en HLM, dans un petit pavillon, qu’ils soient retraités ou au chômage, qu’ils survivent au RSA.
Mme Bompard ne vous a rien apporté, il faut la virer de Bollène ! Voilà nos valeurs, voilà mon ambition.
De quelle ville avons-nous besoin ?
D’une ville qui organise l’inquiétude, les jeunes contre les vieux, les blonds contre les méditerranéens ? D’une ville qui stimule la spéculation foncière tout en arrêtant le logement social, qui embauche des policiers (hors de Bollène) et les embusquent à tous les coins de rue en installant les contrôles au faciès comme norme de fonctionnement ? D’une ville qui promeut le cléricalisme ?
Non bien sûr, ce n’est pas de cette ville dont nous avons besoin !
Face au CAC 40 et aux banquiers qui ne savent pas faire autre chose que de la gestion rentable (qui fabrique des rentes) et un gouvernement qui ne fait pas la politique pour laquelle il a été élu, nous avons besoin d’une commune qui protège, qui fasse le choix de l’humain et de la solidarité.
Je propose une Commune qui choisit l’égalité des territoires et qui œuvre pour une intercommunalité qui rassemblerait les communes de tout le bassin du Tricastin, afin que les entreprises créent des postes stables et statutaires. Cela permettrait de renforcer la sécurité nucléaire en misant sur l’humain, la qualification, le travail bien fait en visant la responsabilité sociale et écologique, l’enrichissement du territoire. Des Bollénois ont travaillé sur les chantiers du site, n’est-il pas juste de mieux répartir maintenant, d’abord l’emploi, bien sûr, mais c’est aussi une manière de se battre localement pour plus de justice fiscale, ce que nous attendons du gouvernement et qui ne vient pas.
Je propose que la Commune soutienne tous les nouveaux modes d’échange et de consommation, tous les projets individuels ou collectifs qui essayent d’inventer du mieux vivre ensemble et du travailler autrement. Cette démarche pourrait aider à la renaissance du centre ville en s’appuyant sur une AVAP (aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine) comme le propose les associations qui s’inquiètent à juste titre de la dégradation de notre patrimoine.
Je propose que la Commune soutienne toutes les formes de solidarité et d’entraide : La Croix Rouge, les Restos du Cœur, le Secours Populaire, le Secours Catholique aussi, en l’aidant à se débarrasser des manipulations intégristes. Parce que la misère progresse et que l’action légale du CCAS ne suffit plus à l’endiguer. je pense aussi aux personnes âgées dépendantes ; je veux faire avancer la solidarité entre les générations ! Avec le papy boom ne nous faut-il pas une structure supplémentaire ?
Je propose que la Commune fasse le pari de la démocratie, qu’elle choisisse ses projets avec les citoyens en les écoutant, en les associant, en leur donnant les moyens d’agir et de contrôler les politiques mises en œuvre. J’ai essayé avec les moyens qui sont les nôtres de partir d’un questionnaire pour valider ou infirmer nos propositions, pour les enrichir à partir des besoins des habitants.
Pour faire sentir notre état d’esprit, je m’engage à rendre son autonomie au syndicat d’initiative. Cela me semble une bonne chose que des gens, même dans une démarche différente de la notre, puissent agir pour la ville. Voilà une dérive autoritaire que j’entends corriger tout de suite !
Autre dérive à corriger : Quand j’entends le Maire dire qu’elle n’a pas à intervenir entre un propriétaire vendeur et un lotisseur privé, cela concerne 125 villas et 400 personnes à terme.
Je dis que ça concerne la ville ! Et je fais une proposition précise : Si je dois devenir Maire, je ne construirais pas au frais de la commune le bassin de rétention (650000€) – GGC le lotisseur pourra aller faire du lobbying à Bruxelles ! Voilà un engagement qui fera faire des économies à la Commune.
Je propose, au contraire, que la Commune favorise la construction du logement social.
Permettez-moi de faire deux remarques sur cette question du logement social. 1) Marie Claude Bompard a décidé d’arrêter du jour au lendemain toute construction de logement social. Elle a mis en grande difficulté des familles aux revenus modestes, des jeunes couples à la recherche d’un 1er logement, des femmes seules avec des enfants voire même des personnes âgées. Elle porte une responsabilité dans les difficultés que rencontrent ces populations pour se loger. Le logement n’est-il pas un droit ?
2) L’arrêt de la construction de ce type de logement est idéologique en ce sens qu’il désigne les plus démunis comme des boucs- émissaires dans la ville.
Je propose que la Commune prépare la rentrée 2014 ! Je ne dis pas que la loi sur les rythmes scolaires est bonne mais que faire des têtes blondes et des têtes brunes après 15h30 ? De la garderie, en accentuant les inégalités sociales, culturelles ? Je veux être responsable et donc former des animateurs et faire un peu plus d’égalité et de qualité : Ecouter les parents, les instits, les atsems.
Je propose que la Commune se dote d’une structure qui permette aux jeunes de se retrouver hors du temps scolaire, bien dans leur ville, bien dans leur peau. Je le répète, il y a trop de policiers pas assez de prévention. Cette idée commence à faire son chemin dans la tête des Bollénois. Ce lieu (MJC, Centre Social….) donnera une assise à une politique culturelle ambitieuse. Je ne supprimerai pas les animations qui marchent les soirs d’été ou les thés dansants mais je ne confonds pas cela avec une politique culturelle dont les piliers resteront la bibliothèque, le clap, l’école de musique, les associations (théâtres, peintures….) Je pense à Malraux ministre du général de Gaulle.
Je m’engage à déployer toute l’énergie nécessaire pour mettre Bollène à l’abri d’une crue centennale. J’ai en mémoire l’eau dans la bibliothèque, le bibliobus noyé, ma femme et ses livres... 2410 personnes sinistrés, 131 familles relogées, 200 entreprises, artisans et commerçants touchés. La solidarité partout, le dévouement des personnels communaux en particulier.
Pour mettre en œuvre ce projet politique nous avons besoin d’un instrument, le Service Public Communal : comme Maire, un de mes premiers soucis sera de redonner confiance au personnel communal, de respecter les statuts, les organisations syndicales, de proposer des plans de formation dans l’esprit du service public, être utile aux autres, à la commune.
Nous ferons tout pour battre l’extrême droite et appliquer ces orientations.
Pour gagner à Bollène, de quelle majorité avons-nous besoin et de quelle gauche avons-nous besoin ?
Nous avons initié le Front de Gauche pour transformer la Gauche et la rassembler. A la présidentielle 2012, nous avons commencé à transformer la Gauche et à remettre le changement du système dans le débat public mais ce n’est pas la Gauche de transformation sociale qui a pris le pouvoir. Peut-être vous en êtes vous aperçu ?
Hé bien, on ne veut pas faire la même chose à Bollène même si nous voulons pourtant rassembler la Gauche.
Contrairement à une idée simpliste, les élections municipales sont au contraire très politiques car c’est l’élection la moins gangrénée par le bipartisme. Je dis que nous n’avons pas besoin de vote utile, mais de politique utile. Voilà ce que je m’acharne à proposer pour que l’abstention recule.
Avec le Front de Gauche, nous avons la volonté de construire dans la durée le rassemblement de toutes les forces capables de porter une ambition alternative aux politiques d’austérité actuelles.
Nous avons cette ambition d’abord pour les Municipales !
Je souhaite que l’action de la puissance publique soit lisible, évaluable par les citoyens dans la Commune et l’interco. C’est la meilleure manière de faire reculer la crise de la politique et de préparer la VIème République.
Il me semble de plus en plus illusoire de penser que les élections municipales n’auront qu’une dimension locale. A Bollène plus qu’ailleurs, elles auront une dimension nationale parce que Mme Bompard et Beck intéressent les médias depuis un certain 18 juin 2012 et le mariage des deux filles en septembre dernier.
Il va donc être de notre responsabilité (le Front de Gauche à Bollène) de dire que la politique du gouvernement est rejetée par les Bollénois et qu’il faut changer de cap.
Je prends bien la dimension de la colère : Les catégories moyennes (pas les classes moyennes) ont le sentiment de payer pour les autres et les autres survivent dans la précarité ou le chômage avec quelques centaines d’euros et un profond sentiment d’abandon.
Ces situation fabriquent de la division et expliquent aussi la passivité et le désespoir, ce qui nourrit l’extrême-droite.
Je considère que c’est de notre responsabilité d’unir ces catégories et de leur donner l’occasion de voter pour la transformation sociale. C’est sur ces bases là, que nous gagnerons une majorité à Bollène.
J’ai l’ambition d’incarner dans notre ville la Gauche qui veut faire vivre ces valeurs au quotidien, et qui se bat pour la justice.
Avec mes amis du Front de Gauche, nous sommes des adversaires résolus de l’extrême-droite. Qui donc a commencé à faire reculer concrètement ces idées sur Bollène ?
Pour autant le rassemblement ne peut être évoqué en permanence au nom du danger FN, tout en refusant de s’attaquer nationalement aux politiques qui nourrissent ce vote.
Je le répèterai inlassablement, le rassemblement et un véritable changement de politique sont indissociables ! Au niveau local, national et sans oublier l’Europe sur laquelle il faudra s’exprimer en mai 2014.
A Bollène, je sais que le rassemblement sera nécessaire au second tour et je pense qu’il faut que la liste MIEUX VIVRE ENSEMBLE A BOLLENE pèse de tout son poids et « vire en tête » au 1er tour pour virer Bompard !
Conclusion
Ma force, notre force, c’est ce que nous nous sentons capable de faire ensemble, avec la persuasion dont nous sommes capables auprès de nos familles, de nos amis, au boulot, dans les associations……, c’est de cette manière que nous battrons Mme Bompard et que nous mettrons en chantier le changement réel dont Bollène a besoin.
Ma force, c’est d’être le catalyseur qui aide à déclencher la mobilisation citoyenne : cette force collective, consciente et active qui va bousculer les pronostics, remettre de l’espoir dans Bollène.
OUI, nous allons battre Bompard !
OUI, l’humain d’abord !
OUI, nous allons ré-enchanter Bollène !
le 06 June 2013
